Je me fais nègre

Je ne pa…

21:12 Barbarossa-Diosthène: Ha! ils aiment les palabres ces nègres !
C’est bien vrai qu’ils sont incapables de commencer une phrase par autre chose que « je ». (À cette heure) nos sociétés sont atteintes d’un inquiétant syndrome : une foule de petits blancs qui rêvent de pouvoir les imiter. Heureusement, ils en sont encore au stade embryonnaire et avec la bonne faux, nous pourrons, couper le mal à la racine.

Je ne parle qu’à ceux qui ont senti un jour,
la langue se tordre sur un gouffre les pieds aspirés sous la pensée

J’ai sombré ce jour-là.

tout au fond du noir plus noir que le noir,
et je me suis fait nègre.

Émergeant
d’une eau épaisse et boueuse, mon corps couvert, humide grisonnante en séchant : (des plaques de terre, qui) m’ont fait nègre. et je m’en vais chercher un boubou pour compléter ma panoplie, et des crânes, !
— De qui les crânes ?

« Viendra le temps de revêtir les chapeaux coniques sur les têtes comiques de ceux dont je désire les crâne pour ma grande collection, je n’ai pas encore la cheminée assez grande pour les y disposer (chacun une plaque, bien massive, genre bien/bon nouveauxriche) mais j’y travaille, » [d1.235]

Je ne pouvais tomber plus bas, me trouvant fort perché au fond du gouffre : « Je souffle la tourmente comme l’oracle batractéien au fond du puits. »
Car l’on m’a astreint, trop longtemps convaincu qu’il fallait obtenir d’eux la flatteuse caresse et plaisante congratulation: Like this. a Negro. should Walk. je m’escrimais à tenir mon stylos tel les experts dactylographes le recommandent.
Désormais pour dire : “leurs doigts bodybuildés n’ont pas la grâce chaotique de Lavagabondeet les tâches s’effacent!”,
je ne parle qu’à ceux qui savent que le diable est un escargot qui chuchote à l’oreille d’un con. Une camionnette est passée ce matin, dans sa coquille, brosses éponges et seaux pour nettoyer avant de “Attention ,(c’est BB. D. qui parle), je vais projeter des couleurs et de la musique baroque entrecoupée d’électro planante sur la mairie,” voilà qui fera fort joli. Depuis : je ne parle qu’à ceux qui courbent le dos en prévision de la flèche lancée-fichée entre les omoplates par le premier médiateur culturel, professionnel et spirituel ie. Pantagruel, Gargamel et Gabriel.
Sache; que je hais les « bonnes actions » : un offier/l me demande d’œuvrer à flatter homme/culture/société/les vaines rhétoriques de liberté égalité fraternité ; je l’étends d’une béquille en ricanant
Like it .a negro should walk.
Je ne parle qu’à ceux qui ont vu leur langue se tourner en une ancre et choir .au fond de mon sanctuaire le rai de lune murmure, à qui tend le regard lorsqu’il passe sur mes mains ouvertes à l’obscurité, Ils m’avaient bien colonisé, bien fait croire que je ne méritais que de les imiter en bon singe que j’étais. Pour espérer qu’ils me fassent participer à leur bonheur. Ils m’avaient bien persuadé, bien colonisé, qu’ils possédaient le monde et moi le seul droit de faire des ronds dans la marre…du bout de mon bâton…c’est le moment de l’illumination : !je vais plutôt l’allumer par les deux bouts!

Les morceaux d’arbre que je frotte pour ériger mon campement parmi les racines hostiles n’obtempèrent à ma conviction. (Lorsque j’aurais mon feu je n’aurais plus à faire face aux appréhensions qui m’habitent chaque fois que je me branle dans le noir : la jungle regorge de craquements et chutes qui m’effraient);  dire que j’avais presque à cœur d’être propriétaire !
Je ne parle qu’à ceux qui un jour ont senti leur parole se tordre jusqu’à se ficher dans le sol et la langue hypertrophiée, lourde entre les dents.l’échine s’humidifie brûlantëraide comme un silence.

14:15 Barbarossa-Diosthène : Moi je suis pour des subventions, mais pour une musique qui soit harmonieuse. Si c’est pas harmonieux on arrête. Il faut que ce soit Cu-ltu-rel

Adepte puéril de toutes les sous-cultures, Je te dis que nous sommes des animaux dressés par les phantasmes de bas étages programmés pour les macaques de notre espèce, à l’enthousiasme extatique dès que musique résonne dans nos lobes. Rouge dhétérogénéïte j’attends le métro, toujours au même endroit, planté face à la glace où se reflètent les sous-vêtements, vanilles ou chocolats (qu’importe les stations), J’attends
Rien. qui vaille d’être regardé écouté, transpiré, je fatigue; de médiocrité ambiante et je reprends avec tous ceux qui voudront être des miens, le rugissement du jaguar

LikeLike. it. a negro should walk

Je ne parle qu’à ceux qui savent qu’une heure avant le rebours du jour, s’éveille la louve qui vient enfanter les miasmes de l’époque: Lacive la journée, me laisse dans l’écume des draps parmi les vapeurs d’opium en squatt’avec mes frères de passage la sueur inonde nos membres, hydrate depuis la chute l’arête du nez jusqu’au plancher inégal. Les passants dégoutés me regardent, dans ma torpeur-nègre comme un animal grotesque ; impropre à la cité? Oui, sans doute car
Je ne parle qu’à ceux qui se sont trouvés devant l’autre, la langue entre les mains comme les deux bouts d’une assiette trop fendue.!Sauvage,Couvert de cicatrices et d’entailles que les civilisations m’ont infligées. Et le derme plus ferme je revêts la crinière du hérault, Dans ma clairière inondée, [eau croupie, coca-cola, lait en poudre et sucre stérilisé] I’m Going native:
Mes vieillards sur le pont, moi, comme tout le monde aligné à la cale, je vends des gravures 2$ pièce dans une vitrine exotique de ma réserve.

Une nuit « dans un [métro] en face de moi, » une vieille assise, jupe sous le genou a fixé les trous (ce n’était pas qu’une nuit) de mon pantalon (elle pense “Like it. a negro should walk”), à ne pas même considérer le mix que j’éprouve et voir en la réalisation de mon être l’acoquinement quand j’approuve à ma connerie défendante qu’on sert la gorge au point de lui faire vomir ses yeux à celui qui s’endort la conscience tranquille, le cœur content, et la pensée étale à la vue de sa fiche de paie du bulletin de son premier-né de son trois-pièces repassé quand je rapièce un an de plus mon blouson

……
Et je me découvrais nègre,
en mes appétits
sous mes doigts, le papier et la corde
dans ma ville, ghetto généralisé
au creux, bien pelotonné, de mon opulence sucrée
Oui,
en vérité,
je ne parle plus à grand monde

Commentaires :

  1. Alg’UVX6z says:

    Dans le train : une annonce, un jeune homme se lève. Il n’est jamais revenu. Alors que je remarquais son absence, ce n’était peut-être pas lui l’appelé, peut-être qu’il allait juste pisser, je me disais que ce n’était rien, je le croiserai un jour et tout se résoudrait. Le train arrêté, avant de descendre il a dû changer de place, descendre par une autre porte. Il n’y a plus personne lorsqu’un homme, uniforme et gants de silicone assortis à sa chemise récupère un sac de voyage qu’il lâche dans un sac-poubelle. Il les détruira et le visage froidement servile observera avec quelque plaisir les affaires brûler. Toi qui lis ce commentaire attends-toi à rencontrer le péril de l’oubli, en attente de ta rencontre lorsque tu te retourneras à ton nom !

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