Le Retour ( = comeback) de FabulousFabien

Salut à toi frère inconnu, et salut sur tous ceux que tu appelles « les tiens » et sur ceux que les tiens nomment « les leurs », ainsi la ronde par cercle concentrique s’élargissant, peut-être toute l’humanité sous le même ciel, plutôt les pieds sur la même terre… Et peu (m’)importe de quel sexe tu es, de quel travail tu te crois responsable, de quelle nation tu t’imagines être.
Qui tu baises et les occupations de tes jours, Qu’en aurais-je à faire ? Moi, pseudo Walt Whitman, plus spirituel qu’un vieux bouseux du sud des États Unis, je chante yes I sing o my soul and lo! l’union des cons et traire les vaches ce n’est pas pour moi !

Les velléités littéraires du jeune Fabien s’annonçaient vraiment très bien. Sa maman était fière de lui. Presque autant que lorsqu’il entra en école de commerce, là avec ses amis « libéraux [cultivés] de gauche » de LesArtsTextuels il travailla très dur pour mettre en place un festival d’arts textuels : Littésruptif. Dans son école de commerce on l’appelait « le poète » et il était très content qu’on lui demande de rédiger des articles, des brochures, des guides touristiques etc…
Ses études terminées, il devint représentant de commerce au Maroc : il vendait des filaments de zinc (plutôt que de cuivre pour les luminaires qu’on y fabriquait), ce fut là l’occasion pour lui de rédiger certains des plus beaux poèmes néocolonialistes jamais écrits sur le Maghreb. Il connut la gloire de son vivant : son premier recueil de poésie fut célébré pendant trois semaines, les œuvres suivantes mentionnées dans la presse culturelle par ses ex-camarades.
Aussi, fort de son succès, il abandonna son métier et imprima des cartes de visistes sur lesquelles il était écrit :

Fabien Moreau
dit « Le Fabuleux/r »
poète éditeur

En effet, ayant atteint le sommet de « sa voix propre »/ce que la littérature actuelle avait de plus convenu, Fabien pensait qu’il était temps d’aider de plus jeunes que lui à « se faire un nom », il monta une maison d’édition qui éditait principalement une revue nommée Poésie en Act Poète!Pouêt.
Le premier numéro de la revue fut salué par les milieux culturels qui ne l’oublièrent jamais tout à fait sans pour autant y prêter trop attention. Mais le goût du public n’était pas trop à la poésie et la revue à son quatrième numéro dut s’interrompre faute de lecteurs OoooOooohhhh 🙁 : ce n’était pas plus mal car Fabien préférait investir son capital dans une société de conseil en zinc et luminaire.
Oui, à la fin il devint riche
et vieux
puis mort.

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