Talisman pneumatophore

I
S1mio-mustyk

Observez l’écosystème.
Le marécage aux vapeurs stupéfiantes sert de refuge aux clans de bandits entre deux sacs (dans la lagune, viols et meurtres outrance). Lieu désert d’hommes j’y vais observer la Grimaçante (car nous l’avons bien pendue [comme sur une corde à linge étendue]) avec mes frères.elle récite : “l’animalité cache au fond du cercueil le prix de la divinité” et quelqu’autres conneries. Soit Pensons(-)nous et érigions
le laboratoire au fond d’un marécage.

Et sans doute ma prose émerge du marais gonflée aux dissociatifs; à la vapeur des éprouvettes se mêlent les miasmes du singe hurleur se grattant les aisselles et milles radiations. Vont se déverser sur mon territoire, une fois l’océan atteint : la mer se soulèverait, et je noierais les bétonneuses.

… Roulotte gitane ou cirque pédant ? J’y vois des rêves d’aristocratie beat et des errances délirantes qui purifient les Nucléïdes. À ma fenêtre une lueur traverse la fumée j’observe passer les voitures et dans chacune un souffle qui pense, qui rit, qui pleure, destiné à s’éteindre. Soit pensais-j’hausse les épaules (et me gausse (car je me gaussouvent)). Je vais encore une fois touiller mon shaker et voire ce qui en sort .qui sait ? Peut-être un diable sur ressort ? mais shuuuuut shuuuut
À Mangr0ve j’ai enfoui mon visage et murmurais aux creux de nul arbre les secrets que je croyais digne d’être partagés, et avec quelques braves, le premier coup de pelle à la lagune.
Retour sur expérience :
un temple où enterrer immondices et sénilité D’un monde décadent j’observe le temps et contre-tons, goutte les humeurs (amère odeur, à l’acidité (dé)croissante).

II
Alg’Xya9cSwampSon-II

J’en suis le spectre frappadingue: etffroid dans le fracas des nénuphars depuis l’héliolithique, j’ébruite le limon collé à ma peau. Ainsi ensemencé m’éveille, par là alimentais mon intuition, déliais ma trachée trop longtemps comprimée, m’agite et j’aguiche les trublions de l’ordre venus me faire respecter l’établi car il me démange de porter le soupçon sur tout ce que je vis. Le vrai monde n’était(-il) ailleurs ? Tout autre chose du moins que ce que l’on m’avait vendu lorsque je travaillais si dur.
J’héritais de la mollesse des nénuphars et nous cueillions lotus sur lotus pour offrir un « bouquet à la muse » qui se mare de nous voir peiner à la recherche d’azur tant les cimes sont touffues et nombreuses secouées d’artificielles sérénités.

S1mio-mustyk

Ce ne sont que servilités du silence habituel, institué de fait, comme maître de ces lieux. Je me dressais. Je me dressais non comme un caniche à sa mémère à la sortie du toiletteur se les pèle, mais comme l’esclave oublié de la réserve se rappelle soudain qu’il est homme et frère et père de l’humanité à venir et s’attelle à féconder de sa charrue, de sa sueur, la terre pour se substituer au ciel constellé,

III
Alg’Xya9cSwampSon-II

tout éclaté ce soir à force de se fendre la gueule, ivre hilare de voir sous son regard, parmi les lianes vénéneuses quelqu’arrogant singe descendre de l’arbre (condescendant) s’arrogeant le droit de façonner son propre vernaculaire dit « vermifuge » pour combattre les vers de la nécrose, pour s’opposer à la décrépitude et au délabrement moral, qui nous guettait. Nul temps à perdre, recyclant quelque pirogue le voici qui fond le sol perméable pour, indocile, vers l’horizon s’élancer en hurlant qu’il cherchait une cascade où précipiter l’embarcation et lui avec.

S1mio-mustyk

En finir une bonne fois pour toutes du dégoût qui tordait mes poumons et convulsait ma mâchoire aplatie sous ma langue pour laisser place aux gerbes fleuries de moisissure et de toute la pollution qui, chaque jour, venait s’échouer dans son domaine, venait détruire et réduire un peu la vie de son marais, venait bétonner assécher le vivier.

IV
Alg’Xya9cSwampSon-II

Enfin se tut-il

Yssam Rulco

l’intarissable tu-tête de mes deux enfants turbulents. Enfin cette tutelle irritable tumeur de mésanges tonitruantes s’assèche lorsque les sédiments, les soupirs d’ennui, le plastique et la pollution, ouvriers plus sûrs et intraitables, plus infatigables et mûrs qu’une primordiale divinité, auront résorbé l’élan vital de la retorse lagune.

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