Sans titre 2,

Je ne pensais pas qu’il était possible de si peu regarder l’heure : il a du mal à différencier les moments où il décroche pour glander un peu, le temps qu’il prend. Ou bien oublie-t-il ce qu’affiche le coin droit de l’ordinateur ? Je me souviens, j’étais très attentif au temps avant. Le travail et les branlettes s’accaparent son esprit au point que le reste passe à la trappe. Un message de Manon lui rappelle que c’est le jour de regarder la télé.

Instinctivement il s’était mis à éviter les miroirs je vois le ventre se creuser : toujours plus d’abris pour mon estomac ! Le matin se contentait de mettre ses lunettes pour avoir moins mal aux yeux. Il avait beaucoup avancé hier, composé un plan et un planning. Il pourrait le respecter, bien qu’il soit très contraignant. Après avoir finalement réussi à travailler, il s’attendait à ce que l’averse tombe apportant à l’appartement assez de fraîcheur pour relâcher son esprit mais toujours cette pièce couvait un orage qui ne devait jamais éclater, s’il pût un jour ce serait comme une bulle de chewing-gum. Décevant, car il faut la ramasser écrasée sur ses lèvres collantes aux mentons/la barbe. À force d’être allongé sous son ordinateur qui chauffe il a la poitrine oppressée par ses sourcils qui coincent. Et si j’étais de l’autre côté les contours de l’écran cacheraient son visage, je me demande si cesser de faire l’amour a le même effet sur le génie littéraire que sur Robert de Niro?

Je sais qu’un jour, la série des MonsterInvaders achevée, il restait le temps d’aller faire des courses avant que le supermarché ne ferme. Les rayons semblaient des couloirs de la mort autant d’immortels en veille et les cases du carrelage une frise détaillant l’ordre contraignant d’une procession toujours obstruée. Il n’était toujours pas délogé de son front, ni du seuil des perceptions et devant un spectacle de rue à la médiocrité convenablement camouflée, je pense « des gens enfermés dans leur tête. »

……

Il reculait encore le moment d’aller faire des courses : il reste du gruyère. Ce goût discountfondu sur les pâtes lui rappelait l’enfance, une sorte de pureté.

Encore la vidéo d’un de ces animaux mécaniques sur du vivant, sans doute jusqu’au fait que la vidéo provoquait la sécrétion de dopamine chez l’utilisateur et hAhA, de temps en temps Où j’ai mis mon casque?(/Un semblant de pudeur maladive quand il allait regarder quelque chose dont il n’était pas sûr d’être fier.) Alors qu’il se promène à peine habillé j’observe et je pense la vie idéale (car j’ai fait de lui mon rat de laboratoire) :
se lever à minuit déjeuner quand la faim se fera sentir alors que les autres dehors vont travailler et vers 16 heures se coucher. Ou alors, plutôt qu’une seule longue pause de sommeil deux siestes de quatre heures pour cesser de vivre en journée, mais affranchi du soleil et des rythmes qui prévalurent longtemps.
J’observe et je teste la vie idéale :

Oh, il ne semblait pas très motivé aujourd’hui. Beaucoup joué et regardé des dessins animés. Il essaye de se motiver à regarder un film de qualité, mais

— Appel manqué : 2 Ça te dit d’aller au cinéma ce soir ?
Je sais pas trop, je dois travailler et ça coûte cher, j’ai pas trop d’argent en ce moment

je ne sais pas quoi regarder.

Depuis déjà un moment, il butait dans son nez. Il se décide à chercher les mouchoirs sur la commode de l’autre côté de la pièce se libéra les genoux en se levant butte sa cheville contre le coin de la table basse. Le bois dense éclatait la douleur dans toute l’articulation.
Je me rends compte que le salon s’impose comme son seul horizon. Natasha a cependant l’air contente, ou bien fait-elle semblant pour cacher qu’elle partage son dégoût? la réponse m’indiffère un peu.
Il se mouchait bruyamment en poussant très fort, son cerveau s’oxygène un moment et capte une interférence :

Il était adolescent dans un vestiaire quand un ami place un bon mot qu’on ne peut déterrer tout à fait. « Sors de ta tête! Sors de ta tête! »
souvent névrotique et si je me confessais ?

 !Ah lOl.
Oisif, les cloisons de son crâne surimposées à celles de sa case. Et son espace s’amenuise tandis que les murs sirotent le plancher du bout de leurs pailles, grandissent guettant le moment où ses pas le mèneront trop près du bord.

Commentaires :

  1. Alg’XYA9cSwampSon II says:

    M. Delacours ramasse les derniers papiers qui traînent en haussant les épaules, à peine a-t-il passé la porte, descend le rideau de fer. Sinistre grincement qui l’indiffère, autrefois ce bruit forait ses tympans mais aujourd’hui l’habitude et sa joie à l’idée de ses vacances le bercent doucement jusqu’à la gare, jusqu’à son train où il trouve une place quelconque.
    Il ne découvrira que le lendemain matin qu’il a emporté par mégarde, la copie du document que nul n’est venu chercher à ce qu’il aimait appeler « son » Print’minute, dont il n’était que le gérant. Il a avec lui D’ ‘ ‘ ‘.
    Comprendre : D quarte poursuit son ascension chaotique avec l’impassibilité d’une pierre

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