Saison 10, Melancholia
- ParS1mio-mustyk
- Oct, 31, 2017
- Romantique
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Grand mère sans doute était à l’âge où l’on n’oublie pas d’être nostalgique. Car sans que l’on le lui demanda, elle tendit la main referma son pouce sur le dessus du cadre. Et raconta le cliché (aux couleurs passées)
Sur la photo un homme et une femme, en sweats et sacs à dos, jeans sales aussi leurs cheveux. Il devait faire froid bien que le vent ne fit que caresser sa chevelure à elle, sans défaire son écharpe. Ils rayonnaient.
Tels ces amis, épuisés que les songes de la veille n’ont pas encore quittés, dont la paisible amitié assurait le geste du photographe. Ils attendaient la première parole qui fête les retrouvailles. Telle, la jeunesse est belle. Il avait son bras au dessus de son épaule, et elle souriait tranquillement. Le même sourire la reprenait au regard de ses années arquant les paupière. Il s’agissait de la dernière photo avant la maladie qui devait l’emporter, en une longue agonie où ses caresses n’apaisaient les spasmes qui le saisissait. Le lendemain de sa mort, elle avait tout quitté, sans doute avec ce même sac à dos, sans doute avec le même foulard qui devait porter sinon son odeur, leurs souvenirs. Je ne l’ai jamais revu, aussi pour moi a t-elle dû toujours porter leur inlassable passion pour/sur les chemins incertains.
Elle se souvenait : de ce moment où il était arrivé chez elle, empli de désespoir qui chavirait sa voix et chacun de ses gestes tremblaient lorsqu’il annonçait qu’au présage de sa maladie elle s’était d’abord enfuie, pensait-il avec un autre. Quelques jours suffirent et elle revint, et jusqu’à ce que la mort les sépare (car leur amour n’était pas de ceux qui s’encombre du souvenir d’un autre corps), Ce sourire amoureux épousait toutes choses.
Fragments du moment #15, Références et plagiats
- Béni celui qui réveille les puits endormis car il puise à la source des songes.
- Cha va mal finir cthistoire je sens qu’à la fin il y en a un qui va finir cloué sur un grand bout de bois.
- La soirée du siècle on en parlera encore deux/trois milliers d’années plus tard.
- Le RSA pour un poète semble les prytanées modernes.
- Enchanté, pauvre, c’est ma profession.
- Zizi zizi y a des zizis dans mon pompier !