Hymne

Je ne suis pas encore (tout à fait) un homme, Appelle-moi barbare si tu le souhaites Bien sûr un singe. rêve de domination et d’empires à construire, plutôt d’un empire à hériter pour dominer la vallée de ma tour chryséléphantine où tous écouteront la parole de Perché Conscient de la Vérité, Grand Saint égal…
Appelle-moi donc si tu le souhaites. cet hiver, je porte des peaux de bêtes tant le froid mord ma chair, tant le froid me lacère. Cet hiver qui n’obtempère à mes supplications (je me suis peut-être trompé de danse) et il conviendrait de me civiliser pour me protéger mais tu sais ma nature, j’ai fait le choix d’avoir froid. Appelle-moi barbare ! Je m’assassine la pensée par l’alcool, appelle-moi barbare je n’accumule ni ne (me) conserve, je me répands et dépense sans compter mon énergie pour des futilités.
J’honore le ciel, crains ses états d’âme et crois encore que les fantômes poursuivent nos pas de leur angoisse éternelle. Appelle-moi barbare ! je suis si sale… J’imagine. encore qu’il faut tout inventer. Appelle-moi barbare je ne peux me résigner à exister. selon les dogmes civilisés. Appelle-moi barbare, je m’imagine encore que manger boire pisser chier est le propre de l’homme dès lors qu’il le fait l’esprit en turbine, et non en sourdine « branché/connecté à la réalité ».
Appelle-moi barbare je n’ai pas appris à dépecer ni à tuer, encore moins à parler cette langue lisse et ronde, je ne suis pas tout à fait sûr de savoir allumer un feu, si ce n’est aux poudres lorsque j’y suis assis, méditant sur quelques Dieux que j’aimerais occireméditant sur quelque démon que je souhaiterais effacer de nos cultes, au sein de cette secte où je fais figure d’apostat. Appelle-moi barbare si tu le souhaites, rien que je ne possède l’ayant construit. Appelle-moi barbare rien que je n’ai volé à la misère d’autrui.

Pas un désir que je n’ai assouvi, Appelle-moi barbare, je brandis ma trique fasciné par les idoles factices conçues pour coloniser mes instincts primaires, pour me détourner de rites véridiques. Appelle-moi barbare si tu le souhaites : je parcours encore des volumes circonspect devant les écritsd’autres barbares, comme moi comprenaient le silence, n’entendaient rien aux paroles. Appelle-moi barbare me nourris encore de chair(e) morte, j’engloutis des ovaires de poulet (le contenu d’une capote de Pâque sans latex que je lève au-dessus du jaune dans la poêle)
et des cadavres, plein de merdes d’antibiotiques qu’on fourre même dans les chocolats trop sucrés, pour aiguiser les désirs de mes petits. Plus pervers que moi encore.

Je n’ai pas fini de piller l’univers, Appelle-moi barbare quand je regarde le ciel constellé je me demande bien combien de gisements je vais pouvoir exploiter. Toute mon existence à chier cet inodore parfum de mort,
Appelle-moi barbare j’ai encore de nombreux frères à tuer, lentement ou d’une déflagration soudaine, appelle-moi barbare. Je consume tout ce que je touche,
si tu le souhaites, appelle-moi barbare. J’émets encore…… Appelle-moi barbare, Appelle-moi barbare, Appelle-moi barbare Appelle-moi barbare Appelle-moi barbare

Commentaires :

  1. DjoLeGentil says:

    Extra. Vraiment, j’ai adoré.

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