Sans titre,

Il mangeait devant son ordinateur. J’y vois du riz oignon frit, Shiva ou le christ en tailleur dans ce signe de la main doucement relâchée Je te bénis. Il cherchait que regarder en mangeant. D’ici là qu’il trouve entre deux J’ai oublié : il a fini de manger.

Sur ses prunelles une lentille ouatée se déchire à chaque fois qu’une lumière touche l’œil et son front de s’abaisser/se pencher/s’incliner/se renfrogner/se rabattre (position de l’éléphant mortifié). Dans ces moments, il sentait chaque tension aux muscles, rouilles aux articulations, désordre ou simple posture ; il se trimballait une hypertrophie du corps qui le frappait au front : il voulait soupirer et s’absenter un moment s’imaginant sortir la tête en frottant contre les parois de sa coquille.

Délaissais-je mes souffles et. si… Je remonte le temps et rien ne se perd et rien ne se crée

Oisif, il mange dans un bol avec une grande cuillère. Il se sentait comme un guerrier saint immobile ascétique et habité d’une foi au seuil des émotions. Au seuil des émotions, le gaster (tout ce que je sens) est tout ce qui l’intéresse : quand le ventre était un peu lourd quand le ventre avait faim. Le ventre est mou il absorbe encore un peu le fond de la bouche. sa chaleur imbibe chacun des os et donne force ou faiblesse selon la production de l’estomac.

15:53 Unmysterious Xarses’Shadow : C’était un truc laid et puant, si faible si faible . Pas un verre d’alcool sans les six autres à la clef ¡Oui, un animal soumis à ses pulsions. Pas une cigarette sans la suivante,
Et c’est pourquoi je pense que le travail est une punition. Plutôt cesser de manger que de boire !
Et c’est pourquoi je nie le besoin de s’habiller quand un jogging fait l’affaire. Je bande ? Je me branle ! J’ouïs donc je suis.

Rien ne se perd et rien ne se crée…il va bien falloir s’y mettre. Le cours du fleuve n’offre nul kick ni drop-out pour alléger le temps à tirer, la ligne qui le hook ne le dépose jamais sur la rive l’air est trop dense pour son corps. Non pas qu’il se noya, ni tout à fait porté par le courant, moins encore en train de se débattre mais à l’endroit précis où deux courants contraires s’accouplent en une sorte d’accalmie (j’aime ces endroits) il a la bouche ouverte en un arceau de métal tel ceux qui tiennent les longs sacs plastiques, s’emplir se déplie en cet échange immobile et continu. (Au fond) il se dégonflait avec la lenteur d’un ballon d’indole.

À présent allongé sur le même matelas il observait défiler la kitschosphère posée sur ses côtes saillantes il devait tordre son poignet: Position Dorsale de Glandouille pour accompagner des doigts le défilement et (son nombril macaque bedonnant n’en paraît que plus dur et gonflé caché derrière l’écran qui aplatissait doucement ses poumons) les nuages l’intéressent modérément. Une main oubliée sur le sexe encore humide, l’autre cherche : Qu’écouter ?

Dehors il pleut très fort et longtemps il me semble que ces deux dernières années il n’avait pas tant plu d’un coup. Il remarquait pour la première fois que des saletés, ou juste de la terre glissaient le long du velux emportées par, les gouttes en frappant le carreau font comme des taches de peinture transparente on dirait un tableau impressionniste en déconstruction perpétuelle. Une lumière instantanée imprima les contours de la fenêtre sur le mur opposé. c’est effrayant les orages.

Commentaires :

  1. Alg'XYA9cSwampSon says:

    Elle paie et sort, les yeux dirigés sur le trottoir, tant ses épaules tirées par ses courses pèsent sur ses pensées. Si absorbée qu’elle n’entend pas la voiture accélérer lorsqu’elle traverse. Pour ce 4 X 4 à peine un léger choc, un dos-d’âne, et il continue sa route sans s’arrêter. le chemin qu’elle eût emprunté.
    Guillaume Feuillé renfonçait son mobile dans ce sweat trop large et accélère légèrement le pas. Il n’est étonnamment pas suivi et profite de cette chance pour rentrer dans cet établissement miteux (on aurait dit un lavomatique tenu par des conspirationnistes): Print-minute. Comme il utilise les dernières unités de sa carte d’étudiant conservée, plutôt oubliée, dans son portefeuille depuis tant d’années, il pense que ses comptes sont réglés. « Vous pourriez me faire une seconde copie que je viendrais chercher ce soir, je suis un peu pressé là ? » Le jeune homme lève la tête de ses dessins « il va vous falloir plus d’unités sur votre carte ». Les prix fonctionnant en forfait le voici, finalement, avec 49 unités en surplus, mais qu’importe ! Il laisse la copie et récupère le D’ ‘ ‘, qu’il glisse sous son bras.
    Lorsqu’il pénètre dans la rédaction il porte toujours D’ ‘ ‘ mais sa silhouette s’est affinée d’un vêtement. Le directeur est en plein discours, Guillaume arbore une tête plus défaite encore pour s’éclipser. Il a toujours avec lui le tierce et l’ensemble de leurs notes lorsqu’il pénètre dans PhotoCop’, cette fois il est sûr d’être suivi. Et lorsqu’il sort mimant la précipitation, il sait déjà qu’il va se retourner (Monsieur Feuillé ? Veuillez nous suivre s’il vous plaît.) et pousser un soupir qu’un ultime sourire froisse légèrement.

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