À l’aimée

M’apparaîtrait égal·e aux dieux
qui [en vérité] face à toi
serait assis·e, surtout, à la portée de ta voix ;
t’entendre.

Éveillé·e par ton rire au désir et,
le cœur se liquéfiant dans la poitrine,
la voix ne passerait plus au seuil de la trachée
À ta vue
.la langue brisée
Et la douce fureur d’un feu (qui) souscoure à fleur de peau
les yeux qui ne voient plus
et les tympans en proie à un unique bruit : le bourdonnement.

Ruisselant·e de sueur partout saisi·e de spasmes
perdre, telle de l’herbe, ses couleurs
craindre d’étouffer. Et,
manquer de si peu… en mourrir…
Et malgré la douleur : la hardiesse de tout risquer.

Commentaires :

  1. Alg'XYA9cSwampSon II says:

    Spotted
    À toi le manouche dans le métro, tu étais avec ta femme et tes gosses, tu portais un pantalon troué marron et tu agitais un gobelet Starbuck usagé. Les gens faisait semblant de ne pas te voir, mais pas moi. Manifeste-toi, tu es trop craquant, tu me reconnaîtra, j’ai glissé cinq euros dans ton gobelet.
    PS : Je ne suis de ceux qui s’offusquent quand les clodos ne comprennent pas que « Quand c’est non, c’est non ! »

  2. S1mio-mustyk says:

    Traduction/variante (ou l’inverse c’est égal de toute façon) du célèbre poème de Sappho « Ode à l’aimée » ou « L’Égal des dieux ».
    Cette version est en partie inspirée de celle [et surtout de la postface] de Philippe Brunet, éditeur scientifique de l’ouvrage L’Égal des dieux cent et une versions d’un poème de Sappho, Paris, Éditions Allia, 2018 [1998] ; qui donna l’envie de traduire/variationner sur this shit.

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