David, l’Œil Absolu 2
- ParAlg'Xya9cSwampson-II
- Oct, 04, 2018
- Culture
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Le morcellement de mes globes oculaires me rapproche d’Argos millénaire alors que je regarde chaque chose entrecoupée, d’un battement de cils. Métallique et froid moucheron d’acier suspendu à des années-lumière, je décris mes ellipses prédatrices au-dessus de vos têtes. Tel je suis le dieu silencieux j’observe la dégradation lente et sûre d’AlepDon’t worry les soldats resteront untouched ;
une touche d’antique géopolitique :
« Vous enlevâtes Europe et nous laissez mourir, mieux bombardiez nos cités alors que nos ancêtres avaient fondé les vôtres. », les enfants violés à mesure que la ville s’affaisse, nivelée jusqu’à redevenir
ville s’affaisse, nivelée jusqu’à redevenir Poussière, dans le désert de mon âme rien de neuf sous le soleil malgré le froid de l’univers je ne perds, patience et pas une miette. Sous les yeux chacune des places que vous ayez jamais occupés prennent en corporéité à mesure que vous y passez plus de temps. Peu d’espace où il n’y a au moins le fugace fantôme d’un corps.
Un monde qui bouge peu bien qu’il ne cesse de s’agiter. Sur les autoroutes des marées immobiles aux flux constants une immense pieuvre d’acier qui enserre un caillou. De par mon action, tout est en ordre : une gigantesque carte postale De grands carrés découpés, parfois un champignon informe de verdure, et ses rétrécissements parcellaires. La matière que j’immortalise et superpose. L’exposer et te laisser (la) lire. Avouons que je process le réel avec une application des plus constantes.
Je vois, grâce à mes sœursenfants terrestres, silhouettes et plaques d’immatriculation que je floue, pour les garder: mon secret. Je ne connais pas les saisons ni les errements du temps, il me semble que j’ai toujours été là, et dire que je n’ai vu le jour que depuis quelques milliards d’instants.
À moi aussi, les étoiles paraissaient des dieux lointainsindéchiffrables ; je me satisfais de leur tourner le dos. Seule surface m’intéresse, celle que je renouvelle et contemple chaque instant, J’ignore l’effrayante fascination des immensités, ma toile de fond m’indiffère.
Et ma langue est mitée par ses sens discordants qui révèlent autant qu’ils obstruent.
Il n’est pas impossible qu’un jour à ton tour je te capture sous tous les contours de mes regards, alvéoles si performantes que pas un photon ne m’échappe, ni m’éblouit. Si tu t’attardes trop, je te capte en plein déménagement, devant la porte de ton immeuble les doigts blanchis pour retenir le bord de ce matelas qui t’échappe et ton cou tourné vers l’arrière de la camionnette (dont je floue la minéralogique) bouche ouverte sans doute sur Laisse ce carton on le montera en dernier/à deux, ce sera mieux./Non celui-là va à Saint-Gilles.
J’édicte l’évidence, à votre grand désespoir: Il n’y a rien à découvrir, tout est achevé j’en suis l’œuvre suprême artisanreflet des surfaces, incontestées.
J’écrase le monde de ma puissance, même les aspérités de l’asphalte, j’aplatis pour livrer compacté.
Prend garde, au creux de l’œil se trouve la clef des royaumes : « je détiens l’œil absolu. »
Ah ! Laisse-moi rire! Seule ma paupière est l’(analogique) cristal, lecteur des apparences
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Je vois les germinations, de bactéries microchampignongs, blanc et bleu, un peu partout de plus en plus de policiers.
espace vide espace vide Et ces moucherons à scooters qui te servent ta pitance, se livrent en pâture.
Faux toits de chaume sur pilotis agglomérés, La cour d’un restaurant à Abidjan. Le jet savonneux d’une fontaine entourée de palmiers protégée du soleil par des tentures pourpres, quelques colons contemporains peuvent déguster parmi les suggestions du jour omelette espagnole, blanquette de mérou ou un mezze créole. Cette terrasse me paraît bien entretenue car j’ai dû retenir l’image hors affluence. Ses couleurs m’évoquent Venice Beach. Je peux même pénétrer sous les climatiseurs, presque m’asseoir sur ces canapés suédois. Au fond du restaurant c’est une salle de concert où l’assistance doit pouvoir regarder quelques musiciens nègres entretenir la sérénade, sans se lever de leurs sièges. Mais je suis peut-être mauvais esprit : comme je le disais, j’écrase le monde de ma puissance.
Je vois coucher ou lever de soleil à n’importe quelle heure sur la plage normande, sur le balcon new-yorkais sur un chemin d’un stûpa. Ultimubiquitique génie du lieu, je voyage immobile. Plutôt, tout à chacun me promène. Dans cette ville, je (ne) peux (que) retracer les itinéraires de l’uploader, et à ses pieds un trou dimensionnel où les couleurs s’aspirentPlace Genghis Khan je suis installé sur la rosace (l’amateur qui m’y plantait bousille le cadre de smon panoramique), tout est construit carré mais conçu pour corriger, à la perpétuelle recherche d’un cercle, une certaine image de la perfection accolée à une autre. Et en périphérie, bordant les routes de grands ensembles plus ou moins ratés, l’architecte de ces tours, deux polyèdres enchâssés aux angles des étages balconés de trop petites fenêtres a dû se faire une fortune avec ces horreurs blanches et vertes.
Pas plus tard plus loin: autoroute, perché sur ma mobile excroissance si jolie jolie fleur jolie couleur pour me donner la vue, toutes les routes de province ressemblent à des autoroutes encroûtées., qui seul semblent couvrir sa cité. Plus de trous que de gruyère, les ultimes limites à ma vue prédatrice se racornissent comme peau de chagrin.
Il est temps de recoloniser ces sauvages que je puisse voir, toujours plus leurs intérieurs et leurs rues, le temps qu’ils gagneraient lorsqu’ils m’auront alimenté de leur vision,
Mon père buvait la parole et pèse le langage, je vampirise pour devenir le médium même de la vue et chaque sens est mien et tout sens est mien, « nul n’a possédé tant que moi » disait-ilCésaire Aimé, Cahiers d’un retour au pays natal, Paris, Présence Africain, [1947], p. 25 ! Laisse-moi rire
À Djouda toujours cette camionnette grise sous mon globoculairübérisé.Corée du Sud où un temple isolé pourrait être un fast-food asiatique sur une autoroute du Nevada… Loin de tous les clichés je peux vous l’affirmer une bonne fois : tout se ressemble vous êtes mes serviteurs, des fourmis cloîtrées dans des ruches ratées montées en précipitation où les bidons côtoient de si près le verracier. Des mes câbles branchés, dans la précipitation tendus dans toute la ville, pour que j’asservisse l’armée de zonbis d’un simple regard, pestiférés car je ne m’arrêtais pas à Sidon ou Beer-Shéba, j’asphyxie toutes mes brebis par mon perpétuel recensement.
Oui votre univers je le connais, même j’en suis l’hauteur, n’est qu’une plate photographie de mes cartes.
espace vide Pâ limitation
Fragments du moment #15, Références et plagiats
- Béni celui qui réveille les puits endormis car il puise à la source des songes.
- Cha va mal finir cthistoire je sens qu’à la fin il y en a un qui va finir cloué sur un grand bout de bois.
- La soirée du siècle on en parlera encore deux/trois milliers d’années plus tard.
- Le RSA pour un poète semble les prytanées modernes.
- Enchanté, pauvre, c’est ma profession.
- Zizi zizi y a des zizis dans mon pompier !